Addiction. Le mot dérange. Et le trouble s’installe souvent en silence. Chez les femmes, il se glisse dans les interstices du quotidien, se dissimule derrière les injonctions sociales, la charge mentale, les rôles à tenir. Il se tait pour éviter le jugement, s’enracine dans la solitude. Symptômes invisibles, double peine, honte sociale … Les addictions échappent trop souvent aux regards.
Qu’il s’agisse d’alcool, d’écrans, de drogues, de nourriture ou d’autres formes de dépendance, chaque parcours dit quelque chose de notre époque, de la manière dont les corps et les esprits s’adaptent — ou résistent. À la lumière des neurosciences, mais aussi des approches psychologiques, les mécanismes de l’addiction révèlent une autre réalité : les inégalités face à la dépendance ne sont pas seulement sociales. Elles trouvent aussi racine dans le fonctionnement du cerveau, l’histoire individuelle ou les émotions enfouies.
Car comprendre l’addiction, dans toute sa complexité, c’est déjà commencer à s’en affranchir.
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Gabrielle et Caroline
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