L’Union Européenne s’est fixée l’objectif de protéger 30% de sa surface maritime d’ici à 2030, conformément aux objectifs mondiaux répétés à la Conférence de Nice sur les océans cette année. Sur le papier, il s’agit d’interdire toute activité de chalutage et d’activité industrielle dans des zones définies comme aires marines protégées, où seules les techniques de pêche artisanale (casiers, lignes, filets) sont autorisées.
La France, pourtant deuxième puissance maritime mondiale, fait particulièrement office de mauvais élève. De nombreuses études scientifiques montrent que le chalutage de fonds demeure légal dans l’immense majorité de ses aires protégées. La France ne protège strictement que 0,01% de ses aires marines dites protégées sur ses façades atlantiques, en Manche et en mer du Nord, selon une étude publiée dans la revue Conversation Letters…
Au niveau mondial, il est aujourd’hui établi que seul un tiers des aires marines protégées le sont réellement. Selon une étude de l’ONG Bloom, le chalutage a lieu dans 63% des aires marines protégées européennes. Pour comprendre comment on a pu arriver à un tel décalage entre les paroles et les actes, Brice Andlauer s'est entretenu avec Swann Bommier, chargé de plaidoyer au sein de l'ONG Bloom.
En coproduction avec Euranet Plus, le réseau de radios européennes.
Podchaser is the ultimate destination for podcast data, search, and discovery. Learn More